Dans le cadre du Championnat du monde de hockey sur glace de l'IIHF en 2017, nous consacrons un article à chaque journée du tournoi, pour une comparaison avec une touche d’humour entre une bande dessinée d'Astérix et des aspects célèbres de l'histoire internationale du hockey.

Plusieurs équipes au Mondial ont parmi leurs rangs des joueurs talentueux de la Kontinental Hockey League - on le verra lors de l’opposition Russie-Lettonie du 15 mai à Cologne. C’est le moment de se remémorer les origines de cette ligue.

Succédant à l’ancienne Superliga russe, la KHL a de grandes aspirations, proposant de meilleurs salaires, des clubs mieux gérés et de nouveaux locaux plus modernes, afin d’attirer les sportifs russes, mais aussi des stars venues d’autres puissances du hockey. Tout comme le druide Panoramix raconte dans “L’odyssée d’Astérix” que l’huile de roche est un ingrédient primordial de la potion magique, la KHL n’aurait pas vu le jour sans pétrole, ni gaz !

Par exemple, Alexander Medvedev, vice-président de la société de gaz naturel Gazprom, fut président de la KHL de 2008 à 2014. Il fut également à la tête du SKA St. Pétersbourg, puis représenta la Russie au conseil de l’IIHF de 2008 à 2012.

L’équipe historique, le CSKA Moscou, fut rachetée par Rosneft, la société pétrolière nationale. On retrouve le mot “neft,” huile en russe, dans les noms de clubs tels Neftekhimik Nizhnekamsk ou dans les noms de leurs sponsors.

Bien que la ligue soit basée en Russie, la KHL est devenue une vitrine internationale. Tout comme Astérix et Obélix qui rencontrent Assyriens, Hittites, et Mèdes à travers leur périple en Moyen Orient, les fans peuvent assister à des matches de 29 clubs originaires de huit pays différents, dont la Biélorussie, la Chine, la Finlande, le Kazakhstan, la Lettonie, la Russie, et la Slovaquie !

Dans la BD d’Astérix, une mouche apportant un message au chef du service secret de César atterrit dans sa soupe. Alors que les supporters de la NHL craignaient l’exode des joueurs au profit de la KHL, l’écoulement des sportifs était plutôt une nuisance comme la mouche mentionnée ci-dessus. Alors qu’elle disposait déjà de beaucoup de joueurs de talent, elle a excellé en engageant les légendes plus âgées de la NHL dont Jaromir Jagr, Sergei Fyodorov, et Pavel Datsyuk (qui sont connus comme des « carburants fossiles »). Les meilleurs marqueurs tels qu’Ilya Kovalchuk et Alexander Radulov sont l’exception à la règle, mais Radulov est retourné en Amérique du Nord chez les Canadiens de Montréal cette saison.

Comme les abeilles qui poursuivent les vilains Romains recouverts de miel, les joueurs de hockey ont tendance à graviter vers l’argent. La baisse du prix du pétrole depuis 2014 a provoqué le départ de plus en plus de joueurs formés à la KHL, parmi eux, Artemi Panarin à Chicago, Yevgeni Kuznetsov à Washington, et Nikita Zaitsev à Toronto.

Même si Panoramix découvre qu’il peut substituer du jus de betterave pour l’huile de roche, les connaisseurs savent que l’on ne peut pas modifier certaines recettes de la réussite. Ainsi, il est presque sûr que certaines stars russes resteront dans la KHL l’année prochaine afin d’augmenter leurs chances de participer aux JO en Corée du Sud.

Il s'agit d'une série de 17 articles avant le Championnat du Monde de Hockey sur Glace 2017 de l’IIHF, dont Astérix et Obélix sont les mascottes officielles. Cliquez sur Actualités pour retrouver les articles.