Dans le cadre du Championnat du monde de hockey sur glace de l'IIHF en 2017, nous consacrons un article à chaque journée du tournoi, pour une comparaison avec une touche d’humour entre une bande dessinée d'Astérix et des aspects célèbres de l'histoire internationale du hockey.

La Biélorussie va bientôt démarrer sa quête du titre mondial à Paris. C’est le moment pour nous de rendre honneur au plus grand moment de l’histoire du hockey biélorusse !

Lorsque l’ancienne république soviétique rencontre la Suède à Salt Lake City en 2002, on prédit un match déséquilibré en vue des dernières performances de la Biélorussie : classée 7ème à la fin de ses premiers JO en 1998 et 8ème au Championnat du Monde de l’IIHF de 1998. Dans la capitale de l’Utah, elle enchaîne les défaites : 6-4 contre la Russie, 8-1 contre la Finlande, et 8-1 contre les Etats-Unis.

En contraste, la Suède semblait être la crème des équipes présentes aux JO d’hiver. Menés par Mats Sundin, Nicklas Lidstrom, et Daniel Alfredsson, la Tre Kronor réussit une série qualificative sans faute, battant le Canada 5-2, la République Tchèque 2-1, et l’Allemagne 7-1.

Alors forcément, le pari que fait le chef du village, Abraracourcix, avec son beau-frère, Homéopatix, de préparer un ragoût avec la couronne de lauriers de Jules César, semble aussi invraisemblable que l’idée d’une victoire biélorusse sur les Suédois.

Comme nos deux mascottes qui essaient d’infiltrer discrètement le palais de César, l’entraîneur biélorusse Vladimir Krikunov ne révélait rien sur la préparation de l’équipe en attendant l’’affrontement du 20 février 2002. Il perdait même une bouteille de cognac en pariant sur une défaite biélorusse.

La Suède surpassait la Biélorussie en nombre total de tirs, 47 à 19, par Lidstrom, Sundin, et Michael Nylander. Mais le gardien Andrei Mezin jouait comme si sa vie en dépendait et des buts d’Oleg Romanov, Dmitri Dudik, et Andrei Kovalev mettaient les équipes à égalité, 3-3.

Le site de l’IIHF racontait le tournant décisif sur son site : “Vladimir Kopat a marqué le but de la victoire sur un coup de folie avec 2’24” restantes dans la troisième période. Alors qu’il était du côté de l’aile droite, le Biélorusse a frappé entre les lignes rouge et bleue vers le goal Tommy Salo qui ne s’y attendait pas du tout. Le palet a frappé Salo dans le masque, a rebondi au-dessus sa tête, et est tombé dans le but.”

Par Toutatis, c’est la deuxième victoire improbable dans l’histoire de l’IIHF après le « Miracle sur glace », lorsque les Etats-Unis battaient l’URSS 4-3 pour l’or aux JO de 1980 à Lake Placid.

“Parfois une arme sans balle atteint la cible malgré tout. C’était notre cas aujourd’hui,” dit Mezin, “Les Suédois n’avaient pas faim de victoire. Je crois que nous les avons vaincus par le mental.”

Et comme Kopat qui donnait le coup de grâce, Abraracourcix a assommé son beau-frère lorsqu’il trouve le ragoût trop cuit. (César a dû porter une couronne de fenouil à sa campagne suivante, mais cela reste plus sympa que la presse suédoise qui traita les stars de la Tre Kronor de “traîtres,” faisant lumière de leurs salaires en NHL.)

Depuis quelques années, l’équipe biélorusse a fait beaucoup de progrès, atteignant ainsi de nouveaux sommets. L’équipe rouge et verte a atteint les quarts de finale à domicile, Minsk, au Mondial 2014 et a répété cet exploit en 2015. Mais Salt Lake City reste la cerise sur le gâteau qu’il parait dur de surpasser.

Il s'agit d'une série de 17 articles avant le Championnat du Monde de Hockey sur Glace 2017 de l’IIHF, dont Astérix et Obélix sont les mascottes officielles. Cliquez sur Actualités pour retrouver les articles.