Fédération internationale de hockey sur glace

Il y a 66 ans...

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Découvrez l’histoire du Mondial 1951 à Paris

Publié 25.04.2017 15:07 GMT+2 | Auteur Tristan Alric
Paris, ville co-organisatrice avec Cologne du CM de Hockey sur Glace 2017 de l’IIHF, avait accueilli cette compétition en 1951.

Chapitre 3 : un Mondial nouvelle formule

Arriva enfin l’heure du coup d’envoi du Championnat du Monde de Hockey sur Glace de Paris qui se déroula du vendredi 9 au samedi 17 mars 1951 sous la grande verrière du vélodrome d’hiver. L’ancien défenseur tricolore Jacques Lacarrière, qui était désormais le président du Comité national de hockey au sein de la Fédération Française des Sports de Glace, fut chargé de la plus grosse partie de l’organisation. À ses côtés, il y avait deux anciens gardiens de but tricolores : Robert Georges (créateur du logo Lacoste en forme de crocodile) et Philippe Lefébure (l’ancienne star du Vel’d’Hiv avant la guerre), ainsi que deux chronométreurs en chef : Maurice Delvalle et Jacques Ritz.

Les frais engagés par la Fédération Française des Sports de Glace pour l’organisation de ce Mondial de 1951 fut assez conséquent compte tenu de ses modestes moyens puisqu’il s’éleva à l’époque à 15 millions d’anciens francs (230 000 euros). Prudents, les dirigeants de la FFSG avaient eu la bonne idée de contracter une assurance auprès d’une compagnie britannique. En effet, ce contrat prenait en compte une grève éventuelle des transports parisiens. Or, cette grève eut bien lieu pendant le Mondial ce qui obligea les organisateurs à faire appel à un service de transports spécial. Par ailleurs, ce contrat d’assurance incluait aussi une éventuelle grève des moyens d’information, presse ou radio, qui, fort heureusement, ne se produit pas. 

Une division en deux poules

Ce Championnat du Monde organisé pour la troisième fois par la France (après les JO de Chamonix en 1924 et le tournoi de 1930 toujours dans la même station), fut le premier à être divisé en deux poules. En effet, suite à l’augmentation des pays participants, la compétition qui se déroula dans l’ancien vélodrome d’hiver fut divisée en deux divisions. Les sept nations les plus fortes, à savoir le Canada, les Etats-Unis, la Suisse, la Norvège, la Finlande, la Grande-Bretagne et la Suède, disputèrent le titre mondial. Les six autres nations, Autriche, Yougoslavie, Belgique, Pays-Bas, Italie et France, se contentèrent de jouer dans une poule séparée et baptisée « Critérium d’Europe ». Présente dans le tournoi le moins prestigieux, l’équipe de France avait en effet un niveau modeste car le hockey ne s’était pas encore développé dans l’Hexagone malgré une époque mémorable dont l’ancien Vel’d’Hiv fut le théâtre avant la seconde guerre mondiale avec des assistances record qui atteignirent parfois plus de 18 000 spectateurs ! A la fin de la guerre le hockey, abandonné par les joueurs professionnels nord-américains à la suite du décès du promoteur Jeff Dickson, était malheureusement redevenu très confidentiel en France et pratiqué seulement par un groupe restreint de passionnés qui habitaient soit dans la région parisienne soit dans quelques stations alpines.

Avant le coup d’envoi du Mondial de 1951, une conférence de presse fut organisée par le président Jacques Lacarrière dans les salons de l’hôtel Claridge. Par ailleurs, la Fédération des sports de glace organisa également plusieurs autres réceptions de promotion notamment à l’hôtel de ville de Paris, au Lido et au siège parisien de la célèbre entreprise de vins et spiritueux Pernod Fils…

Composition de l’équipe de France lors du Championnat du Monde de 1951 à Paris

Gardiens : Edmond Cochet (n°2, Racing), Rolland Wuillaume (n°1, Racing).

Défenseurs : Hubert Nivet (n°3, Racing), Jean Lacorne (n°5, Racing), Roger Eté (n°4, Racing), Calixte Pianfetti (n°7, Chamonix), Bernard Holzer (n°6, COB).

Attaquants : Jean Pépin (n°9, Racing), René Giacometti (n°8, Racing), Raymond Acquaviva (n°10, Racing), Claude Risler (n°12, CSGP), André Longuet (n°11, CSGP), Georges Baudin (n°13, COB), Jacques Heylliard (n° 14, PUC), René Cailler (n°16, Chamonix), Jean Payot (n°17, Chamonix), et le capitaine Paul Revoyaz (n°15, Chamonix)

* Un ancien tricolore est toujours vivant à ce jour : René Cailler de Chamonix. A noter que Jean Pépin et René Caillee étaient demi-frères ayant la même mère.

 

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Vidéo de 1951