Pour mettre ce chiffre en perspective, c'est moins que son coéquipier des Vancouver Canucks, Alexander Edler, qui n’a joué que 24 minutes 27 secondes en moyenne par match la saison dernière. Mais ça n'avait pas d'importance. Jamais personne n'aurait deviné au camp d'entraînement en 2015 que cet enfant aux cheveux bouclés toujours souriant de Brockville, en Ontario, parviendrait non seulement à faire partie de l’équipe des Canucks et de dresser des stats très correctes en tant que rookie (1-24-25), mais aussi d’aider son pays à triompher pour la deuxième année consécutive aux Mondiaux en Russie.

Hutton a reçu des conseils de Dan Hamhuis, alors défenseur Canuck, deux fois champion du monde, qui a également joué un rôle à temps partiel avec Team Canada en route vers l'or aux Jeux olympiques de 2014 à Sotchi.

« On m'a demandé d'y aller deux jours avant que la plupart des gars aient quitté la ville », a rappelé Hutton. « Hammer a dit : Tu dois y aller. C'est une bonne expérience. Team Canada ne vous traite qu'avec du respect. » Il a dit, quoi qu'il arrive, si tu joues ou pas, tu passeras un super moment et apprendras beaucoup. Il avait 100% raison. "

Hutton était un choix de cinquième tour en 2012, et son précédent plus grand championnat a été avec les Raiders Nepean de la Ligue de hockey du Centre du Canada cette année-là. Il n'est donc pas étonnant qu'il continue de faire les éloges sur la façon dont Hockey Canada traite les joueurs invités à participer au printemps à la vitrine annuelle de l'IIHF.

"Ils mettent tout en place, de vos vols à si vos parents viennent vous voir jouer, au matériel dont vous avez besoin", a déclaré Hutton. « J’ai parlé au téléphone avec tant de gens différents avant même que je ne les rencontre face à face, pour m'assurer qu’à mon arrivée, j’aurai tout. Quand nous étions là-bas, ils nous ont accueillis avec des repas, tout - c'était tout de première classe. Même les vols, j'ai pu dormir dans une petite cabine tout le chemin. "

Le patineur de 23 ans a fait sa plus grande contribution au cours d’un match remporté haut la main 7-1 sur la Hongrie nouvelle promue, comptabilisant 11 minutes et 48 secondes de jeu et ajoutant une assistance. Il se souviendra toujours de l'ambiance à la Yubileiny Arena de Saint-Pétersbourg avec les fans hongrois passionnés, qui sont restés ensuite pour donner la sérénade à leur équipe avec leur hymne national, « Himnuz ».

"C'était presque comme une ambiance de stade de foot, où les fans scandaient en permanence. Je pensais que la plupart du temps nous dominions le jeu, mais leurs fans n'ont même pas hésité un peu. Quand ils nous volaient le palet, ils chantaient encore plus fort. Tout ce qu'ils pouvaient encourager, ils le faisaient encore plus haut et fort. »

En dehors de la glace, il a apprécié la possibilité d’admirer l'architecture spectaculaire de Saint-Pétersbourg, surnommé la « Venise du Nord». L'hôtel de l'équipe était à une courte promenade du Palais d'Hiver et de la Forteresse de Pierre et Paul.

"Je n'ai pas vraiment parlé à beaucoup de gens parce que tout était en russe, comme demander des directions ou quelque chose comme ça. Mais mon père et moi avons fait beaucoup de tourisme. Nous avons vu un tas de palais qui étaient illuminés avec d'or par exemple. L'architecture avait beaucoup de petits détails en elle, que ce soit un pont qui avait des lances ou autre chose. C'était cool."

Apprendre à connaître les joueurs des équipes adverses est un autre avantage de la compétition internationale, et Hutton a construit quelques amitiés pendant le tournoi du 6 au 22 mai. L'un d'eux, membre des Bruins de Boston, a été l'Ennemi public numéro un à Vancouver, lorsque Boston avait battu les Canucks lors de la finale de la Coupe Stanley en 2011. (Le même joueur a également gagné en notoriété pour avoir marqué le but vainqueur du Canada contre l'équipe d'Europe dans le deuxième match de la finale de la Coupe du monde de Hockey en septembre.)

"Corey Perry est un super mec, tout comme Matt Dumba", a déclaré Hutton. "Et vous savez quoi ? J'étais colocataire avec Brad Marchand. C'était bien. Non, il ne m'a pas embêté dans mon sommeil ou quelque chose comme ça. Je suis sûr qu'il aura quelques pics à me lancer sur la glace. C'est sa façon de jouer. Mais en dehors de la glace, c’était un bon gars. "

Il a joué 5 des 10 matchs, et il a eu des moments difficiles. Hutton s’était équipé mais n'est pas monté sur la glace une seule fois lors de la victoire 5-0 sur la Slovaquie. Cependant, il a joué avec des talents offensifs tels que Matt Duchene, Taylor Hall et Connor McDavid, qui a marqué le but de la victoire contre la Finlande pendant la finale à Moscou. Et il a été témoin de la prestance défensive de son coéquipier des Canucks Chris Tanev, avec son partenaire Morgan Rielly.

Cette expérience devrait donner confiance à Hutton dans sa deuxième saison à Vancouver. Dans la pré-saison, il a marqué un but spectaculaire contre l'Arizona qui lui a valu la comparaison à Bobby Orr. Cette saison, il est associé à Erik Gudbranson, un médaillé d'argent au Championnat du Monde junior 2011 et participant au Championnat du Monde 2014 acquis des Panthers de Floride à la fin mai.