Dans ce match, le Norvégien, Patrick Thoresen, a montré la voie avec deux buts et une passe décisive, tandis que Ken Andre Olimb a ajouté un but et une assistance, et son frère Mathis Olimb a cumulé deux aides.

Stéphane Da Costa a quant à lui brillé avec deux buts pour la France.

« Ils avaient un peu plus faim que nous devant le filet », a déclaré le joueur français, Pierre-Edouard Bellemare. « Nous avons eu des occasions, mais nous devons être plus agressifs devant le filet. Steph a très bien joué, mais le reste d'entre nous devons aussi marquer des buts. »

Les Français, 14^ème l’année dernière, se battent pour une place en quart de finale, jamais atteinte depuis leur huitième place en 2014. La Norvège espère améliorer pour la troisième année consécutive son classement :  12^ème en 2014, 11^ème en 2015 et 10^ème en 2016. Contrairement aux Français, les Norvégiens sont qualifiés pour les Jeux Olympiques de 2018.

« Ce fut un match serré », a déclaré le défenseur norvégien, Henrik Odegaard. « Nous avons joué solide défensivement et avons eu un peu de chance. Ça aurait pu basculer d’un côté ou de l’autre. »

Le portier titulaire norvégien Lars Haugen a gagné son duel face au gardien de but, la légende française âgée de 41 ans, Cristobal Huet. Les tirs cadrés s’élevaient même à 24 chacun.

« Nous avons su transformer nos occasions sans trop céder d’opportunités à nos adversaires », a déclaré Niklas Roest de la Norvège. « Ils ont de bons joueurs, rapides, contre lesquels il est difficile de défendre. Mais nous étions confiants dans les dix dernières minutes, et nous avons bien joué. »

Ce match a été le dénouement d’années de préparation depuis le tournoi qui a été attribué à l’Allemagne et la France au Congrès de l'IIHF à Stockholm le 17 mai 2013. La dernière fois que le Championnat du Monde de l'IIHF a eu lieu à Paris, c’était en 1951, à l’époque où le tout nouveau film français s’intitulait Journal d'un curé de campagne, et où Vincent Auriol était le Président de la France.

Pour les inconditionnels du hockey français, l'attente en valait la peine. Malheureusement, leur équipe n’a pas réussi à remporter les trois points.

Dès le coup d’envoi, on pouvait entendre les chants « Allez Les Bleus ! » dans toute la patinoire. Les Français avaient l'air déterminés à proposer un spectacle exceptionnel à l’AccorHotels Arena. Mais l'équipe de l'entraîneur Dave Henderson a bataillé pour mettre son attaque en place, sans résultat jusqu’à ce que le Norvégien, Mattias Nørstebø, prenne la première pénalité du jeu pour avoir retenu.

Les Norvégiens ont ouvert la marque sur une action difficile à 5’03’’ de la deuxième période. Loin de l’engagement dans la zone françaises, Mathis Olimb patinait jusqu’à derrière la cage et pivotait, en passant la rondelle à son frère Ken Andre dans le cercle gauche de mise en jeu. Ken Andre dupait Huet sur le côté court par un tir direct. Les frères jouent actuellement avec Linkoping en Suède et leur alchimie de longue date est unique.

La Norvège a alors eu une occasion en or d'étendre son avance avec une double supériorité numérique pendant 1’27’’. Après le retour sur la glace du premier français pénalisé, Mathis Olimb faisait une passe en diagonale à partir du cercle droit de mise en jeu à Thoresen à la zone de but, et il a conclu à 09’40’’ en supériorité numérique.

« Nous avons pris trop de pénalités dans le deuxième et nous avons été mené 2 à 0 », a déclaré Teddy Da Costa. « Nous avons perdu notre élan, et c'est la raison pour laquelle nous avons perdu. »

Alors qu’Antoine Roussel était pénalisé pour charge avec la crosse à 07’35’’, Mathis Olimb faisait une passe à Jonas Holos parfaitement placé pour inscrire un nouveau but norvégien, mais ne marquait pas. Quand les Français ont de nouveau été pénalisés en raison du trop grand nombre de joueurs sur la glace, on comprenait qu’ils n’étaient pas concentrés à 100 pour cent. Même le capitaine expérimenté, Laurent Meunier, est allé en prison, pour une charge contre la bande sur Alexander Bonsaken par derrière.

Avec 1’46’’ restantes dans la deuxième période, Stéphane da Costa a finalement offert aux fans à Paris la possibilité de se réjouir en réduisant l’écart à 2-1. Il manipulait sa crosse derrière la cage et a glissé la rondelle derrière le patin gauche de Haugen, avec Holos et Damien Fleury qui se bousculaient pour une place dans la zone de but.

D’autres échauffourées ont éclaté autour des filets norvégiens tant la France mettait la pression afin d’égaliser avant que la deuxième sirène ne sonne. Est-ce que Les Bleus y sont parvenus en troisième période ?

A la troisième minute, Huet a magiquement plongé sur sa gauche pour bloquer un tir de Thoresen démarqué et laissé seul par la défense française. Mais Cristo, masqué par Antonin Manavian, ne pouvait arrêter le tir de Thoresen, le capitaine adjoint norvégien, qui se plaçait sur le côté droit vers les bandes et marquait le 3-1 à 09’49’’.

Les Français répondaient du tac au tac 10 secondes plus tard. Stéphane Da Costa réduisait le score à 3-2 récupérant le palet de la crosse d’Odegaard pris au dépourvu, et se propulsait vers les filets. Il surprenait le gardien Haugen d’un revers et marquait. 

A 1’07’’ avant la sirène finale, Huet sortait pour laisser sa place à un joueur de champ supplémentaire. La France déployait toutes ses forces dans l’ultime minute mais en vain. Les Norvégiens gardaient le contrôle du palet.

« Il y avait une bonne ambiance et beaucoup de nos fans étaient aussi présents. », dit Odegaard. « Ce fut un match plaisant à jouer. »

Pour son prochain match dimanche, un grand défi attend la France confrontée à la Finlande, alors que la Norvège en découdra avec la Suisse.