Grâce à sa victoire, la France comptabilise 5 points, un de moins que la Suisse. Les deux équipes ont deux victoires à leur actif pour une défaite. La Norvège a également six points. Le Canada mène la danse dans ce Groupe B avec 9 points.

Da Costa a marqué deux buts pour la France tandis que Vincent Praplan en a inscrit deux pour la Suisse.

Ce n'était que la 5^ème victoire de la France contre les Suisses en 15 rencontres officielles, et cela a été accompli devant une incroyable foule de 6’747 spectateurs qui ont chanté et encouragé toute la nuit.

« C'est formidable », a déclaré Yohann Auvitu avec enthousiasme. « Ce sont deux points importants pour nous. C'est très spécial de gagner contre la Suisse. C'est un peu notre derby, vous savez ? Nous avons beaucoup de gars qui jouent en Suisse, alors je suis heureux pour eux. Nous sommes dans une spirale positive et devons en profiter. Nous devons déjà nous concentrer sur le prochain match.

« Si vous marquez, mais que finalement vous perdez, les buts inscrits n’ont pas vraiment d'importance », a rétorqué Praplan. « Bien sûr qu’il est plaisant de marquer, mais si au final vous perdez, ça donne un goût amer. Nous attendons avec impatience demain et espérons remporter les trois points. »

Le match est monté en intensité et les bagarres près des gardiens après les coups de sifflet se sont multipliées plus qu’à la normale. Nous n’en sommes peut-être qu’à trois matches dans le tournoi, mais les Français ont clairement quelque chose de spécial, tant dans leurs performances que chez leurs supporters.

Si le temps réglementaire n’a pas suffi à départager les deux équipes, c’est seulement en raison d’un superbe arrêt des jambières de Cristobal Huet à la dernière minute. Et s’il a dû se jouer aux tirs au but, c’est seulement grâce à un époustouflant sauvetage de Genoni face à Hecquefeuille, seul face au but, en prolongation.

Bien que dominée et surpassée en première période, la France a terminé le tiers-temps devant, 1-0. Et aidée par la chance, par-dessus le marché.

Tout a commencé par le cauchemar de tout fabricant de crosses. Romain Loeffel était au milieu de la patinoire, seul vers le point d’engagement. Il a armé un tir en direction de la cage adverse, mais sa crosse s’est brisée. Auvitu a récupéré le palet et est parti en contre avec son coéquipier créant un 2 contre 1.

Il a choisi de tirer, mais Leonardo Genoni a fait l’arrêt qu’il fallait. Le palet a continué sa course pour finir par frapper le patin de Loeffel et rouler jusque dans le but à 2’53’’.

« J'ai vu une opportunité », a dit Auvitu. « Leur défenseur a brisé sa crosse et j’ai sauté sur l’occasion. Pour être honnête avec vous, c'est un but chanceux, mais un but reste un but. Je suis confiant pour l'avenir du tournoi. »

Les Suisses ont créé le danger pendant toute la période se procurant des chances de marquer mais Cristobal Huet repoussait les palets. Pius Suter a fait une grande déviation, mais le palet est passé à côté de la cage. Thomas Rüfenacht a eu une autre excellente opportunité, mais Huet a joliment arrêté le tir de la mitaine. Enfin, Cody Almond a profité d’une demi-échappée mais ne cadrait pas son tir.

Au début de la deuxième période, les Suisses ont continué à porter le danger dans la zone défensive française et ont finalement été rapidement récompensés par deux buts de Vincent Praplan. Le premier, à 1’22’’ ; Huet regardait derrière son but alors que Denis Hollenstein passait le palet à Praplan qui se trouvait en face de la cage. Praplan, complètement démarqué, a tiré dans les filets et a égalisé.

Le 2-1 a vu une action similaire mais en face du but, cette fois-ci. Encore une belle passe d’Hollenstein à Praplan qui a tiré et marqué à 3’48’’. Pour la première fois de la partie, les Suisses prenaient l’avantage.

Au début du troisième tiers-temps après 3’02’’, la France a remis les pendules à l’heure en supériorité numérique. Stéphane da Costa est entré au sommet du cercle d’engagement de la zone d’attaque et a frappé un tir court en direction de Genoni marquant ainsi le but du 2-2. Le dénouement du match restait complètement imprévisible, tout était encore possible.

A 13’14’’, Andres Ambühl a redonné l’avantage à la Suisse. Après avoir fait une rotation au centre de la glace, il est allé affronter seul le gardien français et a tiré par-dessus la mitaine de Huet.

Mais la France n’a pas dit son dernier mot. Tout d’abord, Nicolas Ritz a touché le poteau. Puis, à 15’41’’, les Français ont de nouveau égalisé. Laurent Meunier a remporté la remise en jeu et a fait une passe à Anthony Rech. Alors que tout le monde pensait que Rech allait faire une passe à son défenseur, il s'est retourné et a tiré, prenant Genoni par surprise. Le palet est passé sous le côté de la crosse du gardien.

Le prochain match des Suisses sera contre la Biélorusse mercredi tandis que la France sera de repos. Ils pourront ainsi se préparer pour le match tant attendu contre le Canada jeudi soir, match qui devrait attirer une grande foule à l’AccorHotels Arena.

« Il nous faudra reboire de la potion magique comme contre la Finlande », a suggéré Auvitu. « La recette est simple : nous étions intenses, nous n'avions pas peur. Nous ne les avons pas respectés juste parce que c'est un grand pays de hockey. Ce sera un match spécial contre le Canada. Affronter la nation du hockey est toujours un grand événement. Mais nous sommes prêts. Nous sommes heureux de jouer à la maison et nous aurons le public pour nous soutenir. Nous allons devoir utiliser cet avantage. »