Fédération internationale de hockey sur glace

"Une grande fierté"

"Une grande fierté"

Un mondial à domicile pour Stéphane Da Costa

Publié 25.04.2017 15:07 GMT+2 | Auteur Pavel Lysenkov
"Une grande fierté"
Stéphane Da Costa (à gauche) et Damien Fleury célèbrent un but. Photo : André Ringuette / HHOF-IIHF Images
Jouer pour Ottawa et le CSKA Moscou, battre le Canada et bientôt disputer le Championnat du Monde de Hockey sur Glace 2017 de l'IIHF à la maison.

Nous avons parlé avec la star française Stéphane Da Costa.

Qui était le joueur que vous admiriez quand vous étiez enfant? Aviez-vous des joueurs français parmi vos modèles ?

Quand j'étais plus jeune, ma chambre et la chambre de mes frères étaient décorées, remplies d'affiches de joueurs légendaires tels que Jagr, Bure, Messier, Fyodorov, Lemieux, Gretzky et beaucoup d'autres joueurs exceptionnels. Nous regardions souvent des vidéos de matches de NHL. Après cela, nous étions toujours en train d’essayer de répéter les mêmes gestes pendant les entraînements et c'était intéressant d'apprendre une meilleure façon de penser sur la glace, de lire le jeu.

Quand est-ce que vous avez joué sur la même ligne que vos frères Gabriel et Teddy pour la dernière fois ? Rêvez-vous de jouer sur la même ligne pour un club français ou l'équipe nationale ?

Nous avons toujours rêvé de jouer dans la même équipe et sur la même ligne, mais nos carrières ont pris des chemins différents et l’ont rendu compliqué. Seul Teddy a eu l'occasion de jouer avec Gabriel en France et en Pologne et avec moi sur la même ligne en équipe nationale. Chaque fois que nous avons la possibilité d'aller sur la glace ensemble, pour un match de gala ou pour d'autres raisons, nous sautons sur l'occasion. La famille a une place particulière dans nos vies, nous sommes très proches et toujours en contact.

Quelle place le hockey sur glace a-t-il par rapport aux autres sports en France? Pourquoi avez-vous décidé de commencer à jouer au hockey?

En France, le hockey représente un peu plus de 17000 20.000 joueurs avec une petite fédération par rapport aux autres sports d'équipe. Malgré cela, nous nous sentons tous comme une grande famille où tout le monde est impliqué – la fédération, les clubs, les officiels, les bénévoles et les parents. Très jeune, je vivais à Dammarie-les-Lys, une petite ville dans la région parisienne. Il y avait une petite patinoire à côté de chez moi donc j'ai eu la chance d'y aller régulièrement. Mes frères jouaient déjà au hockey et, naturellement, la passion pour ce sport m’est rapidement venue.

Le Championnat du Monde de Hockey sur Glace 2017 de l’IIHF sera organisé en France pour la première fois depuis 1951. Quelle est l'importance de ce tournoi pour la France en ce moment?

Cet événement sera très important pour le hockey en France et un beau défi pour notre fédération. De toute évidence, à travers les médias, c’est un énorme événement qui permettra aux fans du hockey en France de regarder des matches de hockey internationaux du meilleur niveau et certains des meilleurs joueurs au monde. Je crois aussi que notre fédération a travaillé et travaille toujours très dur pour faire de ce tournoi un événement spécial et pour promouvoir notre sport en France. Pour nous les joueurs, vivre cet événement au plus haut niveau dans notre pays et représenter nos couleurs est une énorme fierté. Je ne sais pas vraiment pourquoi la France n'a pas eu l'occasion d'organiser ce tournoi depuis 1951, mais une chose est sure, les membres de notre fédération travaille vraiment dur pour faire de cette manifestation une réussite.

Quels conseils pouvez-vous donner aux fans qui viendront à Paris au printemps prochain?

La région parisienne est très grande et le réseau de transports est très bien organisé avec les lignes de métro, trains et tramways. Il y a aussi plusieurs façons de trouver un hébergement dans et autour de Paris, depuis les hôtels de luxe jusqu’aux appartements à des prix modérés en dehors du centre. Il y a beaucoup de choix pour que tout le monde passe un bon moment.

Laquelle des victoires historiques a eu le plus d'impact en France - la victoire sur le Canada (3-2 SO, 2014) ou contre la Russie (2-1, 2013)?

Je pense que toute victoire contre une grande nation est toujours un grande réussite et attire les médias. Pour nous les joueurs, c'est différent, nous les vivons de l'intérieur. Ce sont des moments qui resteront dans nos mémoires pour toujours. C’est un sentiment très fort. Un sentiment indescriptible de fierté et de bonheur.

Certaines personnes disent de vous que vous êtes le meilleur joueur étranger dans l'histoire du CSKA. Que leur répondez-vous ? Est-ce un honneur pour vous de jouer pour un club si renommé en Europe?

Tout d'abord, je tiens à remercier toutes ces personnes pour ces beaux compliments. Le rêve de chaque joueur est de laisser une trace dans l'histoire d'un grand club de hockey et de gagner des trophées avec lui. Si en plus de cela, c’est un club aussi prestigieux que le CSKA, c'est une énorme satisfaction. De toute évidence, beaucoup de joueurs aimeraient jouer pour un tel club avec son magnifique passé.

La saison dernière, vous avez joué sur la même ligne qu’Alexander Radulov. Est-ce un cadeau ou un défi de jouer sur une ligne avec un attaquant aussi sensible que lui?

C’est un cadeau et un défi en même temps. Je dois être au sommet de mon jeu tout le temps pour jouer avec un joueur de son calibre. J'ai joué avec lui et Grigorenko la plupart du temps, lors de ma première année et tout s'est très bien passé. La saison dernière a été un peu différente parce que je suis arrivé à Moscou après une blessure au Championnat du Monde à Prague. J'ai subi deux opérations qui ont nui à ma saison.

Le match en extérieur à Tver a-t-il été le défi le plus insolite de votre carrière ?

Le match en extérieur à Tver était mon premier match en plein air de ma vie donc ce fut une expérience merveilleuse. La neige a rendu le jeu extrêmement difficile, mais j'ai adoré l'expérience.

Vous vivez à Moscou. Allez-vous au restaurant français ou écoutez-vous de la musique française ? En d'autres termes, essayez-vous de créer une «petite France» autour de vous?

Moscou est une très grande et belle ville, très dynamique, où la culture la compose en grande partie. Il y a des monuments gigantesques et une belle architecture comme les églises orthodoxes. Il y a une telle variété de grands restaurants que la cuisine française ne me manque pas forcément. La cuisine russe est également très bonne, et ça me fait penser à ce que me cuisinait ma mère qui est polonaise. J'ai la chance de connaître un bon ami qui vit à Moscou donc je parle souvent français. J'ai aussi mes parents qui viennent me rendre visite plusieurs fois.

 

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