Fédération internationale de hockey sur glace

Une surprise des Tchèques ?

Une surprise des Tchèques ?

Les joueurs de Jandac veulent l’or depuis 2012

Publié 06.05.2017 21:37 GMT+2 | Auteur Lucas Aykroyd
Une surprise des Tchèques ?
Si David Pastmak (à gauche) peut améliorer ses 6 points obtenus lors des mondiaux 2016, ce sera une bonne nouvelle pour les Tchèques. Photo : André Ringuette / HHOF-IIHF Images
Après avoir gagné l’or en 2010 et deux fois le bronze en 2011 et 2012, la République tchèque est rentrée les mains vides des derniers mondiaux.

La réduction de profondeur de banc dans le hockey tchèque est peut-être un fait, néanmoins cette équipe pourrait faire mieux que la prestigieuse équipe qui a fini quatrième chez eux, à Prague, en 2015. Josef Jandac qui a pris les rênes en tant qu’entraîneur de l’équipe qui a fini sixième à la Coupe du Monde de hockey en septembre dernier, va pouvoir jouer avec de jeunes talents prometteurs. Si la mayonnaise prend rapidement, leurs adversaires du groupe A à Paris pourraient avoir du fil à retordre.

Gardiens

Avec Petr Mrazek, les Tchèques peuvent se vanter d’avoir l’un des jeunes gardiens de but les plus talentueux. Les statistiques du jeune homme de vingt-cinq ans originaire d’Ostrava sont en baisse cette saison (3.04 GAA and 90.1 d’arrêts sur les 50 matches de la saison), les Red Wings de Detroit ont raté les playoffs pour la première fois depuis 1990. Cependant, Mrazek, nommé meilleur gardien aux mondiaux juniors de 2016, est capable de voler la vedette et de briller face aux attaques : comme lors du match victorieux face aux USA lors de la coupe du monde de hockey. C'est la première fois que Mrazek sera premier gardien pour les CM en senior. Sa seule première et unique entrée en Mondial était en 2012, avec 09 :12 de temps de jeu dans un match perdu 8-1 face à l'Allemagne.

Le deuxième gardien est Pavel Francouz, 26 ans, qui sort d’une excellente saison (1.43 GAA et 95.3 d’arrêts pour 30 matches) avec le club de KHL Traktor Chelyabinsk. Francouz a précédemment joué lors les mondiaux de 2013 et 2016 et a été élu deux fois meilleur gardien de l’Extraliga tchèque.

La défense

La jeune ligne de défenseurs est intrigante. Il n’y a pas de candidat au trophée Norris mais il y a assez de joueurs ayant le sens du jeu et des belles habilités sur leurs patins pour garder la plupart des adversaires à distance. Michael Kempry, des Chicago Blackhawks, est le seul participant à la Coupe du Monde et devrait être un atout en supériorité numérique. Les fans des Canadiens de Montréal regarderont Jakub Jerabek avec intérêt car il vient de signer avec le club pour un an. Le jeune joueur de 25 ans de Plzen a brillé en marquant 34 points en 59 matches pour Vityaz Podolsk cette saison.

Si on ajoute l’ancien joueur des Philadelphia Flyers, Radek Gudas et l’ancien joueur de KHL et espoir des Capitals de Washington, Tomas Kundratek, vous obtenez une belle équipe. Ce groupe défensif n’est certainement pas au même niveau que celui du Canada ou de la Suède mais il ne faut pas le  sous-estimer.

L’attaque

Personne ne dit que David Pastrnak pourra rivaliser avec Jaromir Jagr au titre de meilleur attaquant tchèque de tous les temps. Mais l’ailier droit de 20 ans de Hayiroy s’est épanoui pendant sa troisième saison avec Boston (34-36-70) prenant la tête des joueurs de NHL tchèques. Il devra également faire la différence sur la première ligne aux cotés des pros, Roman Cervenka et Tomas Plekanec. Il a cumulé 6 points aux mondiaux de l’an dernier. Avant Pastrnak, Jakub Voracek était le meilleur ailier et l’ancien joueur des Philadelphia Flyers a joué sa troisième meilleure saison avec 61 points. Il devrait être dangereux aux côtés du double vainqueur de la Coupe Gagarin, Jan Kovar, centre de 27 ans qui a marqué plus de 20 buts lors de ses 4 saisons avec Metallourg Magnitogorsk.

La troisième et quatrième ligne ne seront pas aussi dynamiques mais éviter les erreurs défensives est toujours la clef du succès du hockey tchèque et s’ils peuvent rendre plus difficile l’accès à la zone neutre et mettre en difficulté la contre-attaque, cela fera la joie de Jandac. Il sera intéressant de voir si les Tchèques ajouteront des joueurs de la NHL au fur et à mesure du tournoi.

L’entraîneur

Josef Jandac a passé 4 saisons avec le Sparta Prague avant de devenir le coach assistant de Vladimir Vujteklors lors des derniers mondiaux où l’équipe a terminé cinquième. Mais sa collaboration avec l’équipe nationale remonte à plus loin : il a également été le protégé de Vladimr Ruzicka lorsque l’équipe a gagné la médaille d’or du Championnat du Monde de 2010 ainsi que lors des Jeux Olympiques de Vancouver la même année. Jandac s’est entouré d’assistants dynamiques et expérimentés, mais aussi d’anciens joueurs de NHL : Vinny Prospal et Jaroslav Spacek et l’ancien coach de la ligue Jiri Kalous qui sont tous détenteurs de la Coupe du Monde en tant que membres du staff. 

Résultats

Les Tchèques n’auront pas la tâche facile : ils commencent par affronter le champion en titre canadien vendredi et les médaillés d’argent de 2016 lundi. Mais s’ils s’accrochent et évitent de perdre des points face à des équipes plus faibles (ils ont perdu 2-1 aux tirs au but face au Danemark l’an dernier) ils devraient facilement atteindre les quarts de finale. Cependant, si la mayonnaise ne prend pas, ils devraient se retrouver à la lutte pour la troisième place avec la Suisse dans le tour préliminaire.

Cette nation est la plus dangereuse quand elle est outsider, si l’on se réfère aux Jeux Olympiques de 1998 et de 2010. Etre  médaille de bronze à Cologne est  un rêve qui pourrait devenir réalité. Les supporters tchèques aimeraient croire en leur victoire. L’ère de l’or date d’il y a un peu trop longtemps.

 

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